Flambée des prix, des produits essentiels au carburant, inflation galopante, plus que jamais, la question des salaires relève de l'urgence. Les chiffres sont éloquents, plus de 60% des branches professionnelles ont des minima conventionnels en dessous du SMIC et sans grande surprise, une forte majorité de femmes est concernée. La France ne se distingue guère en la matière puisque aucun coup de pouce n'est donné au SMIC depuis fort longtemps. Les entreprises entretiennent le nivellement des grilles conventionnelles de salaire même quand elles peinent à trouver du personnel faute d'attractivité. Pour la CGT, Le SMIC doit être revalorisé et pour que les qualifications soient reconnues à leur juste valeur, la CGT propose l’augmentation automatique de l’ensemble des salaires minima de branche dès lors que le Smic est revalorisé pour éviter que les grilles salariales ne se réduisent comme peau de chagrin.

Dans le secteur des salariés du particulier employeur et de l'emploi à domicile, la négociation salariale est complexifiée par le fait qu'il s'agît d'emplois fortement portés par des financements publics qui ne sont pas à la hauteur des enjeux de modernisation et de valorisation que nous sommes en droit d'attendre. A noter que parmi les particularités du secteur, l'emploi à domicile ne répond pas à la recherche de profits, contrairement au secteur lucratif.

Malgré ces difficultés, la CGT se bat pour une véritable reconnaissance de l'utilité sociale des métiers du lien qui passe par la revalorisation des salaires et l'améliorations des conditions de travail. Après avoir sorti les assistantes maternelles d'un minima conventionnel figé par le code de l'action social et de la famille, après avoir négocié une grille de classifications et de salaires prenant en compte la reconnaissance des formations (titres de branche) pour les salariés du particulier employeur, nous revendiquons à nouveau l'ouverture de négociations salariales. C'est aussi dans le cadre du comité de filière petite enfance que nous soutiendrons la réforme du CMG, tant sur la question du reste à charge pour les parents employeurs que sur la trappe à bas salaire que constitue le plafonnement des 5 SMIC/jour. A cœur vaillant, rien d'impossible, pour celà, nos militant(e)s se mobilisent, le 27 janvier pour une grande mobilisation interprofessionnelle et le 9 février, à l'appel de notre fédération, pour la reconnaissance des métiers dits de seconde ligne qui ont pourtant démontré leur utilité sociale ! Nul besoin d'ouvrir le récurent débat sur la capacité de se mobiliser dans les métiers du lien pour vous dire que même si vous ne pouvez pas battre le pavé à nos côtés, votre soutien et votre confiance alimentent notre détermination et notre combativité.

 

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