Pour la 17ème année consécutive, le groupe d’expert·es du SMIC recommande, de nouveau, de ne pas augmenter le SMIC au delà du mécanisme légal.

Aucun « coup de pouce » n’a eu lieu depuis 2012, et aucune proposition d’augmentation, depuis 17 ans d’existence, n’a été faite par le groupe d’experts de la « non-augmentation » du SMIC. Cela n’est pas acceptable et impacte des millions de salarié·es, dont une majorité de femmes.

Le SMIC doit assurer la mission que la loi lui confère c'est à dire "garantir leur pouvoir d'achat" quel que soit le niveau des prix et "participer au développement économique" du pays. 

Alors que l’Allemagne vient d’augmenter son salaire minimum de 14%, le portant à 14€ brut, la France, pourtant 2e économie européenne, reste loin derrière avec seulement le 6ème SMIC d’Europe.

A contrario, la France reste championne des exonérations de cotisations sociales, entretenant les trappes à bas salaires et fragilisant le financement de notre protection sociale. De nombreuses entreprises, et leurs sous-traitants, sont incitées à maintenir des salaires au niveau du SMIC pour maximiser ces exonérations, au détriment du niveau de vie des salarié·es. Cette logique tire l’ensemble des salaires vers le bas. Alors que l’on refuse d’indexer les salaires sur le SMIC, les exonérations, elles, continuent d’y être automatiquement liées. Il est urgent de sortir du cercle vicieux des exonérations de cotisations sociales qui participent au tassement de tous les salaires, non seulement en les supprimant sur les salaires les moins bas, mais aussi au niveau du SMIC et au-delà.

Le montant estimé de l'augmentation au 1er janvier 2026 se situe entre 1,2 et 1,4 % selon les premières estimations.

Dans le secteur des particuliers employeurs et de l'emploi à domicile, la CGT a déclenché le processus de négociation des salaires conventionnels.

Comme à chaque occasion, nous interpellons la FEPEM pour prolonger la dynamique salariale avec, en guise de rappel, la volonté d'avoir un véritable minima conventionnel protecteur pour les Assistant.es Maternel.les.

Ce dernier est actuellement de 3,64 euros bruts-2,85 euros nets (depuis le 1er avril 2025) alors que la moyenne des salaires dans les départements les moins bien lotis est de 4,81 euros bruts-3,76 euros nets * soit un écart de près de 32% ! (* source Urssaf Caisse nationale, 4e trimestre 2024. Évolution annuelle.)

On ne peut se satisfaire d'une telle différence entre le salaire conventionnel et la réalité pour la simple raison que les minima conventionnels doivent protéger les professionnel.les et servir de levier pour négocier les salaires contractuels.

La réforme du CMG doit également appeler à modifier ce minima "déconnecté".

La CGT porte également le projet de création d'une grille de classifications qui pourra encore renforcer la protection apportée par la convention collective en permettant d'adapter la grille des salaires conventionnels à différents critères classifiants qui doivent faire l'objet de travaux dans les semaines qui viennent. Une promesse qui date de 2004 que nous comptons bien concrétiser !

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