de Laurence Joly par Chrystel Jaubert

Dans le contexte de crise Covid19, nous avons décidé de créer une chaine dédiée SOLIDARITV. Elle est destinée à répondre aux questions des salariées du service à la personne, ces métiers du lien qui plus que jamais méritent notre respect et notre reconnaissance.

Aujourd'hui, Laurence Joly, cofondatrice du collectif national Assmats en colère, nous partage les difficultés des assistantes maternelles dans cette période de crise.

"Un sentiment de confusion totale, d'abandon, de manque de soutien"

"Un sentiment de confusion totale, d'abandon, de manque de soutien" : les mots de Laurence Joly expriment clairement ce que ressentent ces travailleuses et travailleurs qui doivent faire face à de nombreuses difficultés. Entre la peur de garder des enfants porteurs sains, celle de se voir licencier si l'on refuse de les garder à cause du virus et la confusion provoquée par les décisions variables en fonction des départements, les assmats n'ont pas été ménagées.

Métier de contact, il devient impossible à exercer sans le matériel de protection nécessaire. Sans compter que les gestes barrières ne sont pas envisageables quand on doit changer et porter un enfant. Certaines en viennent à pratiquer un nettoyage constant, avant et après l'accueil des enfants, sans aucune garantie que cela soit suffisant. C'est donc une grande période d'incertitude pour les assmats.

"Nous demandons que notre sécurité soit prise au sérieux."

Mais il existe des solutions pour leur venir en aide. Laurence Joly détaille ici les demandes qui leur permettraient d'envisager la crise avec moins de difficultés : une indemnité exceptionnelle à hauteur de 84 % du salaire (au lieu des 80 % actuels), comme les salariés du droit commun, l'envoi par mail des bulletins de la Sécurité sociale, un droit de retrait plus que jamais nécessaire, des directives à échelle nationale et non départementale, la distribution d'un kit d'urgence avec le matériel nécessaire pour faire face aux prochaines crises de ce genre... - ses demandes sont réalistes et concrètes.

A quand une véritable reconnaissance du métier d'assistante maternelle ?

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