Les mobilisations reprennent malgré la crise du Covid !

En ce jeudi 17 septembre, alors que la crise sanitaire se conjugue avec une crise économique, la présence de chacun des manifestants est loin d’être anodine

C’est d’ailleurs contre la double peine qu’ils manifestent. Ils revendiquent ici des masques gratuits et des moyens pour les laboratoires, là des mesures contre les licenciements qui pleuvent sur tous les métiers.

Pour beaucoup, se mobiliser est vraiment compliqué au vu de leur situation professionnelle. C’est particulièrement le cas pour les métiers du lien que sont ceux du service à la personne.

Les assistantes maternelles toujours en lutte

Les assistantes maternelles, par exemple, ne peuvent plus se permettre de se libérer un jour en semaine, même pour défendre des droits et une reconnaissance qu’elles méritent pourtant tellement ! Deux d’entre elles, derrière les bannières de la CGT Commerce et Services, témoignent : “Il y a eu plein de licenciements avec le Covid. Le peu qu’on a encore, on le garde !”

Quelques instants plus tard, elles engagent la discussion avec François Ruffin, qui participe à la manifestation. “Grandes oubliées” du gouvernement, elles rappellent la situation. Les crèches, qui ne sont pas remplies, commencent à venir chercher les enfants directement auprès des parents. Reliées aux mairies, elles font appel à leur aide pour récupérer les enfants pourtant déjà confiés à des assistantes maternelles. Mises en difficulté par les mois de confinement, par le virus largement répandu et par les licenciements qui s’enchaînent, les assmats ne voient plus comment garder la tête hors de l’eau.

Il faut protéger la niche fiscale dont elles bénéficient encore mais qui semble menacée. Et ramener un peu de justice dans tout ça. L’une de leurs collègues a perdu les trois enfants qu’elle gardait en très peu de temps, racontent-elles. Elle se retrouve avec 600 euros par mois. 600 euros, alors qu’elle travaillait cinquante heures par semaine ! “Beaucoup de gens comptent sur vous”, concluent-elles à l’adresse de François Ruffin. 

Rien ne change mais on se bat pour que tout reste possible

“Rien ne change pour les salariés du particulier employeur, on pourrait même dire que c’est pire” constate Stéphane Fustec, conseiller fédéral CGT. Cette manifestation pourrait être “l’étincelle” qui lance enfin un mouvement généralisé. Tout le monde en aurait bien besoin, force est de constater que “le jour d’après, c’est comme le jour d’avant”. Mais ce n’est qu’un début, la première mobilisation d’un mouvement qui n’a pas dit son dernier mot !

Un appel à la solidarité

“Toutes les manifestations de solidarité sont les bienvenues, même pour ceux qui ne peuvent pas descendre dans la rue”, conclut Stéphane Fustec. La mobilisation, ce n’est pas seulement manifester au côté de la CGT. C’est aussi relayer sur les réseaux sociaux, encourager, montrer son soutien de toutes les manières possibles pour faire entendre notre voix toujours plus fort. Mais c’est également participer aux élections qui arrivent et qui sont décisives pour la suite. Parce que, comme on le dit souvent, ensemble… on est plus forts !

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