Des sous, vite !
Jeudi 27 janvier, à l’appel de l’intersyndicale*, 170 rassemblements se sont tenus partout en France pour exiger des augmentations de salaires. À Paris, la mobilisation interprofessionnelle a fait le plein. Elle mêlait salarié·e·s du public et du privé, organisations lycéennes et étudiantes.
Le coût de la vie a explosé
Il faut dire que l’augmentation des prix des produits de première nécessité, notamment l’alimentation et l’énergie, figure désormais au premier rang des préoccupations des Français. Avec une inflation de 2,8 % sur l’année, le coût de la vie a explosé tandis que les salaires, les retraites et les allocations chômage stagnaient, c’est-à-dire baissaient compte-tenu de cette inflation. La question du pouvoir d’achat monte fortement à deux mois des élections présidentielles.
Des revalorisations salariales au point mort
À l’heure des négociations annuelles obligatoires et des accords de branche, certains secteurs et entreprises obtiennent des revalorisations de salaires sous la pression des mobilisations. Mais pour la grande majorité, c’est au point mort.
Le point d’indice des fonctionnaires est toujours gelé. Le SMIC n’augmente pas. Et que dire des secteurs qui, comme le service à la personne, ont des minimas de branche qui démarrent en dessous du SMIC ? Quant aux retraités, la dernière revalorisation de leurs pensions a été plafonnée à un niveau inférieur à l’inflation. Pour les jeunes enfin, la crise sanitaire a exacerbé leur précarité. Elle a également révélé l’ampleur du taux de pauvreté, notamment chez les étudiants. La demande d’un RSA jeune n’a pas trouvé d’écho.
Comme l’a indiqué Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, « L’économie va bien, mais ne profite qu’à certains ». Dans le cortège parisien, il y avait tous les autres, beaucoup de salarié·e·s des métiers essentiels qui, si mal payé·e·s, veulent simplement récolter les fruits de leur travail et en vivre décemment.
Reportage réalisé par Chrystel Jaubert
*CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL, Unef et UNL