Ce 8 mars, la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes a fait le plein. Quelque 200 000 personnes ont défilé, une nouvelle fois cette année, pour l’égalité femmes hommes et la fin des violences sexistes et sexuelles. Par Chrystel Jaubert

Plus de 150 mobilisations se sont tenues en France pour la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. 

Une grève féministe pour rappeler un certain nombre d’exigences au gouvernement et au président de la République qui avait fait de l’égalité femmes hommes la grande cause de son quinquennat. Comme l’a rappelé la CGT,

« Nos organisations constatent l’absence d’avancées concrètes que ce soit en matière de rémunération, d’articulation des temps de vie ou de violences sexistes et sexuelles dans le monde du travail ».

En effet, les inégalités au travail perdurent. C’est un fait pointé jusque dans le rapport du Haut conseil à l’égalité.

C’était la première fois cette année que les organisations syndicales appelaient ensemble à la mobilisation. Elles insistaient ainsi sur la persistance d’un écart moyen des rémunérations. Ces écarts de rémunération sont de 24 % dans le privé et de 14 % dans les fonctions publiques.

Elles insistaient aussi sur la concentration des femmes dans certains emplois à bas salaires, moins reconnus et moins valorisés. En outre, elles occupent 80 % des emplois à temps partiel parce qu’elles sont assignées à leur rôle de mère. Par conséquent, à la retraite, leur pension est inférieure de 40 % à celle des hommes.

L’intersyndicale appelait notamment à contraindre les entreprises à la transparence sur les rémunérations sous peine de sanctions, à revaloriser les métiers à prédominance féminine et à agir sur les violences sexistes et sexuelles.

Au-delà du champ syndical propre, les collectifs et associations féministes appelaient aussi à cesser le travail et les tâches domestiques, ce vendredi-là :

Parce que seules nos voix, nos cris, nos actions visibles pourront faire bouger la société et le pouvoir pour enfin obtenir l’égalité.

s'expriment les collectifs et associations féministes

Ainsi, IVG, violences, impunité des violeurs et des agresseurs, solidarité avec les femmes du monde entier… les droits des femmes doivent avancer. Et le chemin vers l’égalité réelle est encore long.

La CGT service à la personne est d'autant plus mobilisée qu'une très large majorité des métiers qu'elle représente est féminisée.

Pour en savoir plus sur les métiers féminisés, retrouvez l'article de notre blog avec l'interview de la sociologue Rachel Silvera.

Pour en savoir plus sur les manifestations en France cette année

Retour en images sur le cortège parisien.

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