Transparence salariale et luttes gagnantes : la bataille continue !

L’égalité salariale est un combat de longue date. Il est porté par les syndicats et les mouvements féministes. Une avancée majeure a été obtenue avec la directive européenne sur la transparence salariale. Elle doit être transposée en droit français d’ici juin 2025.
Mais cette victoire est aujourd’hui menacée par la montée de l’extrême droite et les pressions patronales. Lors de la réunion du 11 février à Montreuil, des syndicalistes ont alerté sur la nécessité de se mobiliser pour garantir une mise en œuvre stricte de cette directive.
Une directive sous pression
Cette directive, adoptée en 2023, impose aux entreprises de plus de 100 salarié·es :
- De publier des rapports sur les écarts de salaires hommes-femmes.
- D’intégrer la notion de "travail de valeur égale" pour comparer les rémunérations.
- De prendre en compte les primes et les avantages dans le calcul des écarts.
- De prouver l’absence de discrimination en cas de contestation.
Cependant, les employeurs européens et le patronat (Business Europe, dont le MEDEF fait partie) tentent déjà de détricoter cette avancée sous prétexte de "simplification administrative".
Le risque ?
- Supprimer l’obligation de transparence pour les entreprises de moins de 250 salarié·es.
- Supprimer la notion de comparateur hypothétique, qui permet d’évaluer les écarts de salaires même sans référence directe dans l’entreprise.
Adoptée en 2023, la directive européenne impose aux entreprises de plus de 100 salarié·es de publier des rapports sur les écarts salariaux et d’appliquer le principe de travail de valeur égale (source).
Face à ces menaces, la mobilisation syndicale est plus que jamais essentielle !
Des victoires syndicales inspirantes : l’exemple des sardinières et des bergères
Seule la lutte permet d'obtenir la transparence salariale pour les femmes. Plusieurs mobilisations ont récemment abouti à des victoires concrètes.
Les sardinières de Douarnenez : une grève historique 100 ans après
Dans une usine de conserverie, les salariées ont obtenu :
- 10 % d’augmentation sur la prime de vacances.
- 5 % d’augmentation sur la prime d’habillage.
- 2 jours de RTT pour les cadres.
Cette victoire s’inscrit dans une longue histoire de luttes. En effet, en 1924, les ouvrières des sardineries s’étaient déjà mises en grève pendant 6 semaines pour exiger de meilleures conditions de travail.
Les gardiennes de troupeaux : survivre et se battre
Les bergères syndiquées à la CGT ont témoigné de conditions de travail inacceptables :
- 70 à 90 heures de travail hebdomadaire pour un salaire de 35 heures.
- Harcèlement sexuel et discriminations syndicales.
- Logements insalubres ou inexistants.
Grâce à la mobilisation, elles ont pu structurer leur syndicat et obtenir de premières avancées sur les conditions de travail. Heureusement, l’histoire syndicale prouve que la lutte paie. Plusieurs mobilisations ont récemment abouti à des victoires concrètes.
Le 8 mars 2025 : amplifier la lutte pour la transparence salariale
La transposition de la directive européenne et les luttes locales montrent que rien n’est acquis sans mobilisation. Ainsi, il est essentiel de rester vigilant et combatif.
📢 Le 8 mars 2025, soyons nombreuses et nombreux dans la rue pour exiger l’égalité salariale et dénoncer les discriminations !
✊ Avec la CGT, le combat féministe continue !