de Sonia Porot par Chrystel Jaubert

Dans le contexte de crise Covid-19, nous avons décidé de créer une chaine dédiée SOLIDARITV. Elle est destinée à répondre aux questions des salarié.e.s du service à la personne, ces métiers du lien qui plus que jamais méritent notre respect et notre reconnaissance.

Aujourd'hui, Sonia Porot, secrétaire générale de l'UD CGT 78, et Stéphane Fustec, Conseiller fédéral CGT, reviennent sur les conséquences de la crise pour le syndicalisme et les métiers du service à la personne.

Un soutien à distance mais efficace

Pour continuer à soutenir les salariés du service à la personne, l'UD CGT 78 a interpellé à plusieurs reprises l'Agence régionale de santé et la préfecture sur les moyens de ces salariés, sur les protections dont ils manquent au quotidien, sur la mise en place du chômage partiel pour certains.

Mais la mission principale qu'ils se sont donnés, dès le début de la crise, c'est surtout de relayer les informations importantes et de diffuser le plus possible des informations de qualité, fiables, sur lesquelles les salariés peuvent compter.

Il y a "une forte attente", et pas seulement au niveau des syndiqués, précise Stéphane Fustec. L'objectif est donc d'informer au maximum sur les réseaux sociaux de la CGT et de s'adresser à tous, ce qui est également une manière de valoriser l'utilité syndicale dans ce contexte de crise.

Vers une revalorisation des métiers du service à la personne ?

La crise du Covid19 a provoqué une vaste prise de conscience de la population qui remercie encore et encore tous ceux qui restent mobilisés pour s'occuper des plus faibles. C'est encourageant pour les salariés du service à la personne, qui reçoivent comme la confirmation de leur utilité sociale, mais ce n'est pas suffisant. Il y a un paradoxe entre ces félicitations répétées, d'un côté, et le manque de moyens et de protection, de l'autre.

L'après crise doit donc être l'occasion d'une véritable reconnaissance et revalorisation de ces métiers. C'est d'autant plus vrai à un moment où le reste de la population prend conscience de leur importance et de l'enjeu collectif que représentent les personnes âgées et les enfants, comme le remarque Sonia Porot. Pour ce faire, la CGT va lancer une grande campagne de communication qui pourra faire écho aux tribunes qu'on commence à voir apparaître sur le sujet dans les médias : "On espère qu'on ne va pas retourner dans l'ancien monde après ce qu'on a vécu", conclut Stéphane Fustec.

"Le 1er mai sera revendicatif même si on ne va pas dans la rue."

C'est un 1er mai sans défilé qui s'annonce, mais les syndicats ne baissent pas les bras pour autant ! Le hashtag #1MaiCGT appelle déjà chacun à se prendre en photo avec banderoles, pancartes et revendications. Des moyens d'action concrets restent présents : commencer par en discuter avec ses voisins, distribuer des tracts dans les boîtes aux lettres autour de chez soi.

Un 1er mai confiné, c'est aussi l'occasion de regarder ce qui se passe dans le reste du monde, souligne Sonia Porot. Les enjeux autour des métiers du service à la personne sont semblables partout ailleurs, et d'autant plus avec la crise.

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